Un essai contrôlé d’immunoglobuline G intraveineuse dans le syndrome de fatigue chronique
But:
Actuellement, il n’existe aucun traitement établi pour le syndrome de fatigue chronique (SFC), une maladie récemment définie qui a été associée à une variété d’anomalies immunologiques. Partant de l’hypothèse qu’une infection virale chronique ou un défaut immunorégulateur est impliqué dans la pathogenèse du SFC, le bénéfice thérapeutique de l’immunoglobuline G intraveineuse (IV IgG) a été évalué dans un groupe de patients atteints du SFC. De plus, les concentrations sériques d’immunoglobuline et le nombre de sous-ensembles de lymphocytes du sang périphérique ont été mesurés au début de l’étude, et l’effet de la thérapie IgG IV sur les niveaux de sous-classe d’IgG a été déterminé.
Patients et méthodes:
Trente patients atteints de SFC ont été inscrits dans un essai en double aveugle, contrôlé par placebo, d’IgG IV. Le schéma thérapeutique consistait en des IgG IV (1 g/kg) ou un placebo intraveineux (solution d’albumine à 1 %) administrés tous les 30 jours pendant 6 mois. Les participants ont rempli un formulaire d’auto-évaluation avant chacun des six traitements, qui a été utilisé pour mesurer la gravité des symptômes, l’état fonctionnel et les perceptions de la santé. Les patients ont également été invités à signaler les effets indésirables définis comme une aggravation des symptômes survenant dans les 48 heures suivant chaque traitement.
Résultats:
Vingt-huit patients ont terminé l’essai. Au départ, les 28 patients se sont plaints de fatigue modérée à sévère, et les mesures du fonctionnement social et des perceptions de la santé ont montré une altération marquée. De faibles niveaux d’IgG1 ont été trouvés chez 12 (42,9%) et 18 (64,3%) avaient de faibles niveaux d’IgG3. À la fin de l’étude, aucun bénéfice thérapeutique significatif n’a pu être détecté en termes d’amélioration des symptômes ou d’amélioration de l’état fonctionnel, malgré la restauration des taux d’IgG1 dans une plage normale. Des effets indésirables majeurs ont été observés chez 20 % des groupes IgG IV et placebo.
Conclusion:
Les résultats de cette étude indiquent qu’il est peu probable que les IgG IV présentent un bénéfice clinique dans le SFC. En plus du besoin continu d’essais contrôlés par placebo de thérapies candidates pour le SFC, un effort de recherche élargi est nécessaire pour définir l’étiologie et la pathogenèse de ce trouble.
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