Prise en charge des brûlures de différentes profondeurs
introduction
Une évaluation précise de la profondeur de la brûlure à l’admission est importante pour prendre des décisions concernant les pansements et la chirurgie. Or, la brûlure est un milieu de vie dynamique qui va se modifier en fonction à la fois de facteurs intrinsèques (comme la libération de médiateurs inflammatoires, la prolifération bactérienne) et de facteurs extrinsèques (comme la déshydratation, l’hypotension systémique, le refroidissement). Il est donc important d’examiner la plaie à intervalles réguliers jusqu’à la cicatrisation.
Un traitement optimal de la plaie réduit la morbidité et, dans les blessures plus importantes, la mortalité. Il raccourcit également le temps de guérison et de retour à une fonction normale et réduit le besoin de reconstruction secondaire.
Lorsque l’épithélialisation est retardée au-delà de trois semaines, l’incidence des cicatrices hypertrophiques augmente. Les cicatrices hypertrophiques surviennent chez 60 % des enfants brûlés de moins de 5 ans. Il a été démontré que la greffe précoce de ces brûlures qui n’ont pas cicatrisé au bout de trois semaines améliore le résultat, mais en raison des retards dans le processus de référence, toutes les blessures, qui ne montrent aucun signe de guérison au bout de 10 jours, doivent être référées pour évaluation.
Blessure à la flamme montrant toutes les profondeurs de brûlure
Traitement
Brûlures épidermiques
Par définition, ceux-ci n’affectent que l’épiderme et sont caractérisés par des coups de soleil. Des cloques peuvent survenir mais ne sont pas courantes. Un traitement de soutien est généralement tout ce qui est nécessaire, avec une analgésie régulière et des fluides intraveineux pour les blessures étendues. La guérison se produit rapidement, en une semaine, par régénération à partir de kératinocytes non endommagés dans les annexes cutanées.
Brûlures superficielles de l’épaisseur partielle
Ceux-ci affectent le derme supérieur et l’épiderme. Les cloques sont courantes. Les nerfs superficiels exposés rendent ces blessures douloureuses.
La guérison est attendue dans les deux semaines par régénération de l’épiderme à partir des kératinocytes dans les glandes sudoripares et les follicules pileux. Le taux de régénération dépend de la densité de ces annexes cutanées : une peau fine et glabre (intérieur du bras, paupières, etc.) cicatrise plus lentement qu’une peau épaisse ou poilue (dos, cuir chevelu, visage). La progression vers une brûlure plus profonde est peu probable mais peut se produire si la plaie sèche…
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