GYMISO 200 µg cp – VIDAL
Classification pharmacothérapeutique VIDAL :
Gynécologie – Obstétrique : Interruption de grossesse – Prostaglandines et dérivés : Voie orale (Misoprostol)
Classement ATC :
SYSTEME GENITO URINAIRE ET HORMONES SEXUELLES : AUTRES MEDICAMENTS GYNECOLOGIQUES – UTEROTONIQUES : PROSTAGLANDINES (MISOPROSTOL)
Excipient :
hypromellose, cellulose microcristalline, carboxyméthylamidon sodique
Excipients à effet notoire :
EEN sans dose seuil : ricin huile hydrogénée
Présentation
GYMISO 200 µg Cpr B/2
Code : 3400936249943
Liste 1
Agréé aux Collectivités
Remboursement : NR
Commercialiser
Comprimé à 200 µg (rond, plat, avec le code « ML » gravé sur une face et « 200 » sur l’autre face ; blanc) : Boîte de 2, sous plaquette.
p cp | |
Misoprostol | 200 µg |
(sous forme de dispersion à 1 % dans l’hypromellose : 20,2 mg/cp) |
Excipient : hypromellose, cellulose microcristalline, carboxyméthylamidon sodique, huile de ricin hydrogénée.
- Interruption médicale de grossesse intra-utérine, en association à la mifépristone, au plus tard au 49e jour d’aménorrhée.
- Préparation du col utérin avant interruption chirurgicale de grossesse au cours du premier trimestre.
CC |
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde (générales) :
En raison de ses propriétés abortives, Gymiso ne doit en aucun cas être utilisé chez une femme ayant une grossesse en cours et qui souhaite la mener à terme.
Malformations :
L’exposition du fœtus au misoprostol ou à la mifépristone a été associée à une augmentation du risque de syndrome de Moebius et/ou à la maladie des brides amniotiques et/ou à des anomalies du système nerveux central (cf Fertilité/Grossesse/Allaitement) . Une deuxième procédure d’interruption de grossesse doit être adaptée. En cas de poursuite de la grossesse, un suivi attentif par échographie doit être mis en place dans des centres spécialisés.
Allo-immunisation Rhésus :
L’interruption de grossesse nécessite la détermination du Rhésus, donc la prévention de l’allo-immunisation Rhésus et, d’une façon générale, nécessite les mesures qui sont généralement prises lors d’une interruption de grossesse.
Populations spécifiques :
En l’absence d’études spécifiques, le misoprostol est déconseillé chez les patients souffrant de :
- malnutrition,
- insuffisance hépatique,
- insuffisance rénale.
En raison de la présence d’huile de ricin, il existe un risque de sensibilisation.
Précautions d’emploi (générales) :
Risque cardiovasculaire :
Des accidents cardiovasculaires graves potentiellement mortels (infarctus du myocarde et/ou spasmes coronariens et/ou accidents vasculaires cérébraux) ont été rapportés avec des prostaglandines, y compris avec le misoprostol, en particulier lors de l’utilisation d’une posologie élevée. Les facteurs de risques cardiovasculaires (et notamment le tabagisme chronique et/ou récent) seront pris en considération.
Infections :
Des cas graves (incluant des cas fatals) de syndrome de choc toxique et de choc septique faisant suite à des infections par des pathogènes atypiques (Clostridium sordellii et perfringens, Klebsiella pneumoniae, Streptococcus groupe A), ont été rapportés après une interruption de grossesse médicamenteuse faites avec administration vaginale non autorisée de comprimés de misoprostol destinés à la voie orale. Les cliniciens doivent être avertis de cette complication potentiellement fatale.
Interruption médicale de grossesse intra-utérine, en association à la mifépristone, au plus tard au 49e jour d’aménorrhée :
Les précautions d’emploi liées à l’utilisation de la mifépristone en association à Gymiso seront également à respecter. L’âge de la grossesse doit être déterminé à partir de l’examen (date des dernières règles) et de l’examen clinique. En cas de doute sur l’âge de la grossesse, ou de son siège intra-utérin, une échographie utérine est recommandée. En cas de grossesse sur dispositif intra-utérin, celui-ci sera retiré avant l’utilisation de mifépristone-misoprostol. La patiente devra être informée de la survenue de métrorragies prolongées (jusqu’à 12 jours après la prise de mifépristone) parfois abondantes. Les métrorragies supprimées dans la quasi-totalité des cas et ne sont donc nullement une preuve d’expulsion complète. Les susceptibles d’apparaître très rapidement après la prise du misoprostol, et quelquefois plus tard :
- dans 60 % des cas, l’expulsion a lieu dans les 4 heures suivant la prise du misoprostol ;
- dans 40 % des cas, l’expulsion a lieu dans les 24 à 72 heures suivant la prise du misoprostol.
Dans de rares cas, l’expulsion peut se produire avant l’administration du misoprostol (environ 3 % des cas). Cela ne dispense pas la patiente de se présenter à la visite de contrôle pour vérifier l’expulsion complète et la vacuité utérine. On recommandera à la patiente de ne pas s’éloigner du centre prescripteur tant que l’expulsion complète n’aura pas été constatée. Il lui sera indiqué précisément qui contacter et où se rendre en cas de phénomène anormal, notamment en cas de métrorragies très abondantes. Un risque non négligeable de grossesse évolutive existe pour 1 % des cas d’interruption médicamenteuse de grossesse réalisée jusqu’au 49e jour d’aménorrhée et après une administration par voie orale. Ce risque rend la visite de contrôle obligatoire, afin de vérifier qu’une expulsion complète a eu lieu. Dans les rares cas d’expulsion incomplète, une intervention par méthode chirurgicale pourra être nécessaire.
Une visite de contrôle doit avoir lieu entre 14 et 21 jours après l’utilisation de la mifépristone afin de vérifier cliniquement et/ou à l’aide d’une échographie utérine que l’interruption de la grossesse est complète. Dans le cas où celle-ci serait incomplète, une interruption instrumentale de la grossesse sera réalisée.
La persistance de métrorragies à cette date peut évoquer une rétention ovulaire ou une grossesse extra-utérine passée en aperçue et doit conduire à un traitement approprié. En cas de grossesse évolutive au-delà de la date prévue de la visite de contrôle, une interruption de la grossesse par une autre technique sera proposée à la patiente. En raison de métrorragies abondantes nécessitant un curetage hémostatique dans 0 à 14 % des cas lors de l’interruption médicale de grossesse, les patientes porteuses de troubles de la coagulation à type d’hypocoagulabilité ou anémiques doivent être particulièrement surveillées. La décision d’utiliser la méthode médicale ou chirurgicale d’interruption de grossesse doit être évoquée avec des spécialistes en fonction du type de trouble de l’hémostase, et du degré de l’anémie. La femme peut débuter une nouvelle grossesse dès que l’interruption de grossesse a été réalisée. Il est important d’informer la patiente de la nécessité d’initier une méthode de contraception dès que l’interruption de grossesse a été confirmée.
Préparation du col utérin avant interruption chirurgicale de grossesse au cours du premier trimestre :
Les femmes doivent être informées de la possibilité de survenue de métrorragies abondantes après la prise de Gymiso. Les femmes doivent également être informées du risque d’avortement avant l’intervention chirurgicale, même si ce risque est faible. En raison de la survenue possible (très rare au 1er trimestre de grossesse) de rupture utérine, Gymiso doit être utilisé avec prudence en cas de fragilité utérine, en particulier en cas de grande multiparité ou d’utérus cicatriciel. Le traitement par Gymiso doit être systématiquement suivi de l’intervention chirurgicale d’interruption de grossesse.
CC |
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Grossesse :
L’échec de l’interruption de grossesse (grossesse évolutive) a été associé à une augmentation par 3 du risque de malformations congénitales dans le cas de grossesses évolutives exposant à la mifépristone et au misoprostol ou au misoprostol seul, comparé au groupe contrôle (environ 2 %). En particulier, l’exposition prénatale au misoprostol a notamment été associée au syndrome de Moebius (paralysie faciale congénitale entraînant une hypomimie, des anomalies de la succion et de la déglutition et des mouvements oculaires, avec ou sans une atteinte des membres), à la maladie des brides amniotiques (difformités/amputations des membres, en particulier pied bot, acheirie, oligodactlylie, fente labiopalatine) et à des anomalies du système nerveux central (anomalies cérébrales et crâniennes telles qu’anencéphalie, hydrocéphalie, hypoplasie cérébelleuse, anomalies du tube neural) .
Les femmes qui envisagent une interruption médicamenteuse de grossesse doivent recevoir des informations et des conseils précis concernant les risques pour leur fœtus en cas d’échec de l’interruption et si une deuxième procédure d’interruption de grossesse n’est pas nécessaire.
En conséquence :
- Les femmes doivent être informées qu’en raison du risque d’échec de l’interruption médicamenteuse de grossesse et du risque pour le fœtus, la visite de contrôle est obligatoire (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
- Si un échec de la méthode est mis en place à la visite de contrôle (grossesse évolutive viable) et si la patiente est toujours d’accord, une deuxième procédure d’interruption de grossesse sera pratiquée.
- Si la patiente désire poursuivre sa grossesse, un suivi attentif de la grossesse avec échographie prénatale portant une attention particulière aux membres et à la tête, doit être mise en place dans un centre spécialisé.
Allaitement :
En l’absence de données concernant le passage du misoprostol dans le lait maternel, l’utilisation de ce médicament est à éviter au cours de l’allaitement.
CC |
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
Il n’existe pas d’étude sur les capacités individuelles à conduire un véhicule ou à utiliser une machine après prise de Gymiso.
Symptômes liés à un surdosage en misoprostol : fièvre, troubles tensionnels, nausées, crampes abdominales et tremblements.
polypropylène |
SÉCURITÉ PRÉCLINIQUE |
Après administration de doses uniques chez les rongeurs et les non rongeurs, les études de efficacité ont montré une marge de sécurité d’au moins 500 à 1000 fois entre les doses létales chez l’animal et les doses thérapeutiques chez l’homme.
Les études de reproduction chez l’animal ont montré une embryotoxicité à hautes doses.
DP |
MODALITES DE CONSERVATION |
Durée de conservation : 2 ans.
Un conservateur à une température ne dépassant pas 25 °C
DP |
MANIPULATION/ÉLIMINATION DES MODALITÉS |
Pas d’exigences particulières.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
LISTE I
Hors établissements de santé : prescription réservée aux médecins, sages-femmes et centres habilités, conformément à l’article L. 2212-2 du code de la santé publique. | |
AMM | 3400936249943 (2003, RCP rév 21.02.2022). |
Prise en charge dans le cadre du forfait afférent à l’IVG par voie médicamenteuse selon l’arrêté du 11.12.2019 (12,96 euro(s)). Collecter. |
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