Harpagophytum : indication, posologie, contre-indications
L’harpagophytum, appelé « griffe du diable », est une plante principalement utilisée pour soigner les douleurs articulaires, les rhumatismes, l’arthrose et l’ostéoporose à la ménopause. Posologie, bienfaits, précautions d’emploi, contre-indications… Découverte de cette plante médicinale.
Sommaire
Le nom botanique de l’Harpagophytum est l’harpagophytum procumbens. L’Harpagophytum fait partie de la famille des Pédaliacées.
« Harpagophytum vient du grec Harpagos qui veut dire grappin ou crochet d’abordage et de Phyton qui veut dire la plante » indique le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste acupuncteur expert en phytothérapie, membre fondateur du Syndicat National de la Phyto-Aromathérapie et de l ‘Association Européenne de Phytothérapie. « C’est une plante qui pousse dans les déserts du continent africain (Kalahari, Namibie, Botswana, Afrique du Sud), sur des sols riches en oxyde de ferprécise-t-il. L’Harpagophytum est également appelé « griffe du diable« , puisque sur ses tiges rampantes (jusqu’à 1,50m sur le sable) elle a des fruits avec des griffes qui piègent les antilopes. C’est une plante qui est ramassée et non cultivée aussi son succès en Europe risque d’entraîner un problème de ressource. Aussi il est important de ne pas gaspiller l’Harpagophytum« .
Harpagophytum procumbens © foxyliam – 123RF
Grâce à ses propriétés anti-inflammatoires, elle soulage les rhumatismes et l’arthrose.
« L’Harpagophytum à des propriétés anti-inflammatoires et anti-phlogistiques du fait de ses principes actifs, les iridoïdes (harpagosides et procumbosides)« , indique notre interlocuteur. Cette plante est indiquée pour :
- soulager les douleurs de type rhumatismales : arthrose des grosses ou des petites articulations (genou, hanche, doigt…), rhumatismes inflammatoires des maladies rhumatismales chroniques (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite…)
- soulager les douleurs dorsales, notamment lombaires (elle est recommandée par l’European Scientific Cooperative on Phytotherapy
- traiter l’ostéoporose due à la ménopause. « Des recherches récentes ont montré que l’Harpagophytum favorisait la fabrication des ostéoblastes (cellules fabricant le tissu osseux) » informe le Dr Patrick Aubé.
« C’est le rhizome, la tige souterraine qui est utilisée en phytothérapie. Cette racine en forme de tubercule peut peser jusqu’à 1,5 kg » précise-t-il.
L’Harpagophytum existe sous diverses formes. On le trouve :
- en extraits secs (poudre totale ou nébulisat en gélule ou comprimé),
- fr solution (extrait aqueux ou hydro-alcoolique).
- en tisanes ou en décoctions de la racine mais la préparation aura une amertume très prononcée.
- sous forme de comprimés.
- sous forme de pommade à appliquer directement sur la région douloureuse pour renforcer efficacement les articulations.
« Le mieux est d’utiliser des gélules (poudre totale ou nébulisat) et les solutions liquides, en sachant que le dosage est un peu différent entre gélule de poudre totale et gélule de nébulisat : une gélule de nébulisat correspond à deux gélules de poudre totale« , recommande le médecin.
Le dosage des solutions liquides est indiqué par le fabricant.
- En cas de douleurs articulaires aiguës réduites, il est recommandé de prendre une gélule (nébulisat) matin et soir ou deux gélules (poudre totale) matin et soir.
- Si les douleurs sont fortes, la posologie est d’une gélule (nébulisat) ou deux gélules (poudre totale) matin, midi et soir.
- Dans les périodes moins aiguës d’arthrose, il est recommandé de faire des cures à raison de 2 gélules de nébulisat ou 4 gélules de poudre libre 5 jours par semaine pendant un mois.
Les extraits d’harpagophytum sont déconseillés en cas d’ulcère à l’estomac ou de calculs à la vésicule.
« Un dosage trop fort ou une durée de prise trop prolongée d’Harpagophytum peut entraîner des troubles digestifs (diarrhée, nausées, vomissements)», indique le Dr Patrick Aubé. Les autres effets secondaires possibles sont des maux de tête ou des vertiges.
L’Harpagophytum ne doit pas être associé à la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
« L’Harpagophytum ayant un effet antihypertenseur, cette plante ne doit pas être associée à des médicaments anti-hypertenseurs. De même, comme elle a une action hypoglycémiante, d’être planté ne doit pas être prise en même temps que des médicaments hypoglycémiants » prévient le Dr Patrick Aubé. Enfin, le prix l’Harpagophytum ne doit pas être associé à la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) car elle majore l’action de ces anti-inflammatoires.
L’harpagophytum se retrouve dans plusieurs médicaments :
- sous forme de comprimés dans Dolosoft®, sous forme de comprimés,
- sous forme de gélules dans Elusanes® harpagophyton et Arkogélules Harpadol®,
- sous forme de gel dans Geldolor®,
- sous forme de granules, de gouttes, de pommade, de poudre, de comprimés ou d’ampoules dans l’Harpagophytum Boiron®.
Merci au Dr Patrick Aubé, médecin généraliste acupuncteur expert en phytothérapie, membre fondateur du Syndicat National de la Phyto-Aromathérapie et de l’Association Européenne de Phytothérapie et auteur du livre « Les tisanes qui soignent » Editions Leduc.S (à paraître en mars 2020)
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