DOLIPRANE CODEINE – Paracétamol – Posologie
- Enfant de plus de 12 ans
- Douleur par désafférentation
- Hypertension intracrânienne
- Insuffisance rénale (Clcr < 10 ml/mn)
- Cholécystectomisé
- Toux productif
- Grossesse
- Déficit en G6PD
- sportif
- Nouveau-né de mère traité
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Mises en garde spéciales
LIES A L’ASSOCIATION
Les douleurs par désafférentation (douleurs neurogènes) ne répondent pas à l’association codéine paracétamol.
LIEES AU PARACETAMOL
Ce médicament contient du paracétamol, pour éviter un risque de surdosage :
· vérifier l’absence de paracétamol dans la composition d’autres médicaments ;
· respecter les doses maximales recommandées.
LIES A LA CODEINE
L’usage prolongé de codéine peut conduire à un état de dépendance.
Métabolisme CYP2D6 :
La codéine est métabolisée en morphine par l’enzyme hépatique CYP2D6, son métabolite actif. En cas de déficit ou d’absence de cette enzyme, l’effet analgésique attendu ne sera pas obtenu. Il est atteint que jusqu’à 7% de la population caucasienne peut présenter ce déficit.
Cependant, si le patient est un métabolisme rapide ou ultra-rapide, il a un risque augmenté, même à dose thérapeutique, de développer des effets indésirables dus à la puissance des opioïdes. Ces patients transforment rapidement la codéine en morphine, en conséquence leur taux de morphine dans le sérum est plus élevé qu’attendu.
Les symptômes généraux de la qualité des opioïdes comprennent une confusion, une somnolence, une respiration superficielle, un myosis, des nausées, des vomissements, une constipation et un manque d’appétit. Dans les cas graves, les patients peuvent présenter des symptômes de dépression respiratoire et circulatoire, pouvant mettre en jeu le pronostic vital et être dans de très rares cas fatals.
Les prévalences estimées des métaboliseurs ultra-rapides dans les différentes populations sont résumées ci-dessous :
Population |
Prévalence % |
Africains/Éthiopiens |
29% |
Afro-Américains |
3.4% à 6.5% |
Asiatiques |
1.2% à 2% |
Caucasiens |
3.6% à 6.5% |
Grecs |
6,0 % |
Hongrois |
1,9 % |
Européens du nord |
1%-2% |
Risques concernant la prise concomitante d’opioïdes et d’alcool
La prise concomitante d’opioïdes, dont la codéine, et d’alcool peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et le décès. La prise concomitante d’alcool n’est pas recommandée (voir rubrique Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions).
Risques concernant la prise concomitante d’opioïdes et de benzodiazépines
La prise concomitante d’opioïdes, dont la codéine, et de benzodiazépines peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et le décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante d’opioïdes et de benzodiazépines doit être réservée aux patients pour lesquels les alternatives thérapeutiques sont inadéquates.
Si la décision est prise de prescrire de façon concomitante de la codéine et des benzodiazépines, les doses efficaces les plus faibles et la durée d’utilisation concomitante de la plus courte possible doivent être prescrites ; le patient doit être surveillé attentivement concernant l’apparition de sédation et de dépression respiratoire (voir rubrique Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions).
Utilisation en post-opératoire chez les enfants
Des cas publiés dans la littérature ont montré que la codéine utilisée en post-opératoire chez les enfants après une amygdalectomie et/ou une adénoïdectomie dans le cadre d’un syndrome d’apnée obstructive du sommeil, entraîne des effets indésirables rares mais pouvant mettre en jeu le pronostic vital voire entraîner le décès (voir rubrique Contre-indications). Tous ces enfants avaient reçu de la codéine aux doses recommandées ; cependant des éléments permettaient de mettre en évidence que ces enfants étaient des métaboliseurs rapides ou ultra-rapides de la codéine en morphine.
Enfants présentant une fonction respiratoire altérée
La codéine n’est pas recommandée chez les enfants pouvant présenter une fonction respiratoire altérée du fait de désordres neuromusculaires, d’affections cardiaques ou respiratoires sévères, d’infections des voies respiratoires supérieures ou pulmonaires, de traumatismes multiples ou de procédures chirurgicales longues. Ces facteurs peuvent aggraver les symptômes de la résistance de la morphine.
Doses maximales recommandées (voir rubrique Surdosage) :
Paracétamol
Chez l’adulte et l’adolescent à partir de 15 ans et de plus de 50 kg, LA DOSE TOTALE DE PARACETAMOL NE DOIT PAS EXCEDER 4 GRAMMES PAR JOUR (voir rubrique Surdosage).
Codéine
La dose totale quotidienne maximale de codéine ne doit pas excéder 240 mg.
Précautions d’emploi
LIÉES L’ASSOCIATION
La consommation de boissons alcoolisées pendant le traitement est déconseillée.
LIEES AU PARACETAMOL
L’administration de paracétamol peut entraîner exceptionnellement une efficacité hépatique, même à doses thérapeutiques, après un traitement de courte durée et chez des patients sans antécédent de troubles hépatiques (voir rubrique Effets indésirables).
Le paracétamol est à utiliser avec précaution sans dépasser 3 g/jour en cas de (voir rubrique Posologie et mode d’administration) :
· poids < 50 kg,
· insuffisance hépatocellulaire légère à renforcée,
· insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min (voir rubriques Propriétés pharmacocinétiques),
· alcoolisme chronique,
· déshydratation,
· réserves basses en glutathion telles que par exemple malnutrition chronique, jeûne, amaigrissement récent, sujet âgé de plus de 75 ans ou de plus de 65 ans et polypathologique, hépatite virale chronique et VIH, mucoviscidose, cholémie familiale (maladie de Gilbert),
· allergie à l’aspirine et/ou aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).
En cas de sevrage récent d’un alcoolisme chronique, le risque d’atteinte hépatique est majeur.
En cas de découverte d’une hépatite virale aiguë, il convient d’arrêter le traitement.
Chez l’enfant la posologie devra être adaptée en fonction du poids (voir rubrique Posologie et mode d’administration)
LIES A LA CODEINE
· En cas d’hypertension intracrânienne, la codéine risque d’augmenter l’importance de cette hypertension.
· Chez le patient cholécystectomisé, la codéine peut provoquer un syndrome douloureux abdominal aigu de type biliaire ou pancréatique, le plus souvent associé à des anomalies biologiques, évocateur d’un spasme du sphincter d’Oddi.
· En cas de toux productif, la codéine peut entraver l’expectoration.
Sujet âgé :
Diminuer la posologie initiale de moitié par rapport à la posologie recommandée chez l’adulte, et l’augmenter éventuellement par la suite en fonction de la tolérance et des besoins.
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