Surpoids et obésité – Statistiques IMC
Obésité dans l’UE : différences entre les sexes
Les données de cet article sont issues du troisième cycle de l’enquête européenne de santé par entretien (EHIS) qui a été menée entre 2018 et 2020 et qui a porté sur les personnes âgées de 15 ans et plus. Ces données indiquent qu’il existe des différences substantielles dans l’UE concernant la proportion d’adultes en surpoids ou obèses en termes de sexe et de milieu socio-économique.
Figure 1 : Proportion de femmes en surpoids et obèses, 2019
(%)
La source: Eurostat (hlth_ehis_bm1e) Figure 2: Proportion d’hommes en surpoids et obèses, 2019
(%)
La source: Eurostat (hlth_ehis_bm1e)
Dans l’UE, la proportion d’adultes (âgés de 18 ans et plus) considérés comme en surpoids variait en 2019 entre 37,1 % en Italie et 58,5 % en Croatie pour les femmes et entre 52,9 % en France et 73,2 % en Croatie pour les hommes (voir Tableau 1).
En 2019, la plus forte proportion d’hommes et de femmes obèses a été enregistrée à Malte.
En 2019, pour la population âgée de 18 ans et plus, les plus faibles proportions de femmes considérées comme obèses sont observées en Italie (10,7 %), en Roumanie (10,8 %), en Bulgarie (11,9 %) et à Chypre (14,1 %). En revanche, les hommes obèses enregistraient les parts les plus faibles en Roumanie (11,1 %), en Italie (12,9 %), aux Pays-Bas (13,2 %) et en France (14,3 %).
Les proportions les plus élevées de femmes considérées comme obèses ont été enregistrées en Estonie (23,6 %), en Lettonie (25,7 %), en Irlande (26,0 %) et à Malte (26,7 %), tandis que pour les hommes obèses, les proportions les plus élevées ont été observées en Croatie (23,7 %). , l’Irlande (25,7 %), la Hongrie (25,8 %) et Malte (30,6 %) (voir figures 1 et 2).
Il n’y avait pas de différence systématique entre les sexes en ce qui concerne la proportion de femmes et d’hommes obèses en 2019. Dans 17 États membres de l’UE pour lesquels des données sont disponibles, une proportion plus élevée d’hommes (par rapport aux femmes) étaient obèses, Malte (3,9 points de pourcentage – pp), la Tchéquie et le Luxembourg (3,8 pp) présentant les écarts les plus importants. En revanche, une proportion plus élevée de femmes étaient obèses dans 10 États membres, la Lettonie (6,1 pp), l’Estonie (3,9 pp) et la Lituanie (3,5 pp) présentant les écarts les plus importants. En Allemagne, en Grèce et en Suède, la proportion de femmes et d’hommes obèses était presque la même (inférieure à 0,2 pp) (voir les figures 1 et 2).
Une proportion plus élevée d’hommes (que de femmes) étaient pré-obèses dans chaque État membre de l’UE
L’image était beaucoup plus claire en ce qui concerne les différences entre les sexes par rapport à la part des populations masculines et féminines considérées comme pré-obèses. En 2019, dans tous les États membres de l’UE, la proportion d’hommes pré-obèses était systématiquement supérieure à celle des femmes, avec des écarts allant de 8,1 pp en Finlande à 17,5 pp en Grèce (voir figure 3).
Figure 3 : Proportion de femmes et d’hommes pré-obèses, 2019
(%)
La source: Eurostat (hlth_ehis_bm1e)
Obésité par groupe d’âge
La part de la population en surpoids augmente généralement avec l’âge
Le tableau 1 présente la proportion de la population en surpoids en 2019, par groupes d’âge. Il y avait une augmentation marquée de la proportion de la population en surpoids avec l’augmentation de l’âge. Le groupe d’âge ’18 à 24′ présentait les parts les plus faibles de la population en surpoids (25,0 %), tandis que les ’65 à 74′ avaient les parts les plus élevées (65,7 %). Des exceptions à cette tendance ont été trouvées au Danemark, en Irlande et en Suède (ainsi qu’en Norvège et en Turquie) où le pourcentage de surpoids était le plus élevé dans le groupe d’âge des 54 à 64 ans.
Tableau 1 : Part de la population en surpoids par sexe et par âge, 2019
(%)
La source: Eurostat (hlth_ehis_bm1e)
Niveau d’éducation et surpoids
À mesure que le niveau d’éducation des femmes augmentait, la proportion considérée comme en surpoids diminuait
Les figures 4 et 5 montrent la proportion de femmes et d’hommes en surpoids en 2019, selon leur niveau d’études. La proportion de femmes en surpoids était plus faible parmi celles qui avaient un niveau d’instruction plus élevé (voir graphique 4) et cette tendance s’appliquait à tous les États membres de l’UE. En effet, l’écart entre les femmes en surpoids diplômées de l’enseignement supérieur et celles n’ayant pas plus qu’un niveau secondaire inférieur était d’au moins 32 pp au Portugal (32,0 pp), en Grèce (32,6 pp) et en France (34,7 pp).
Figure 4 : Proportion de femmes en surpoids, par niveau d’études, 2019
(%)
La source: Eurostat (hlth_ehis_bm1e)
Pour les hommes, il n’y avait pas de schéma clair reliant les niveaux de scolarité et le surpoids (voir la figure 5). Les différences dans la proportion d’hommes en surpoids selon le niveau de scolarité étaient généralement beaucoup plus faibles que pour les femmes. Dans 13 États membres de l’UE, la proportion la plus élevée d’hommes en surpoids a été enregistrée parmi ceux qui n’avaient pas plus qu’un niveau d’instruction secondaire inférieur, tandis que dans deux pays seulement – l’Estonie et la Lettonie – la proportion la plus élevée d’hommes en surpoids a été enregistrée parmi ceux avec un niveau d’enseignement supérieur.
Figure 5 : Proportion d’hommes en surpoids, par niveau d’études, 2019
(%)
La source: Eurostat (hlth_ehis_bm1e)
Source d’information
État de santé
L’enquête européenne de santé par entretien (EHIS) est la source d’information pour cet article. Il vise à fournir des statistiques harmonisées dans tous les États membres de l’UE concernant l’état de santé des répondants, leur mode de vie (déterminants de la santé) et leur utilisation des services de santé. Cette source est documentée plus en détail dans cet article de fond qui fournit des informations sur la portée des données, leur base juridique, la méthodologie employée, ainsi que les concepts et définitions connexes.
La troisième vague de l’EHIS a été menée dans tous les États membres de l’UE entre 2018 et 2020, conformément au règlement d’exécution (UE) n° 255/2018 de la Commission européenne. Les données présentées ici sont les résultats pour chaque État membre de l’UE de cette troisième vague de l’enquête.
Indice de masse corporelle
L’indice de masse corporelle (IMC) est une mesure du poids d’une personne par rapport à sa taille qui est assez bien liée à la graisse corporelle. L’IMC est reconnu comme la mesure la plus utile de l’obésité chez les adultes (personnes âgées de 18 ans et plus) lorsque seules des données sur le poids et la taille sont disponibles. Il est calculé comme le poids d’une personne (en kilogrammes) divisé par le carré de sa taille (en mètres). IMC = poids (kg) / taille (m²)
La subdivision suivante (selon l’OMS) est utilisée pour classer les résultats de l’IMC :
- < 18,50 : insuffisance pondérale ;
- 18h50 – < 25h00 : plage normale ;
- >=25.00 : surpoids ;
- >= 30h00 : obèse.
L’analyse des personnes en surpoids ou obèses par niveau d’éducation est basée sur la Classification internationale type de l’éducation (CITE), version 1997, et fait référence à :
- enseignement préscolaire, primaire et secondaire inférieur (niveaux 0 à 2 de la CITE);
- enseignement secondaire supérieur et post-secondaire non supérieur (niveaux 3 et 4 de la CITE);
- l’enseignement supérieur (niveaux 5 à 8 de la CITE).
Outre l’IMC, l’EHIS mesure une série d’indicateurs liés à des déterminants de la santé, tels que la consommation de fruits et légumes, de tabac et d’alcool, ainsi que l’activité physique.
Le contexte
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’obésité dans le monde a presque triplé depuis 1975. En 2016, 39 % des adultes âgés de 18 ans et plus étaient en surpoids et 13 % étaient obèses.
En effet, le nombre de personnes en surpoids et obèses a augmenté ces dernières années et de nombreuses personnes ont de plus en plus de mal à maintenir un poids « normal » dans l’environnement largement obésogène d’aujourd’hui. Cet environnement va des faibles taux d’allaitement aux difficultés d’accès géographique ou financier aux ingrédients d’une alimentation saine, au manque de compétences culinaires, à l’abondance et à la commercialisation d’aliments riches en énergie, aux choix d’urbanisme et aux pressions du mode de vie qui réduisent souvent la possibilité d’activité physique (tant au travail que pour les loisirs). Alors que l’obésité était autrefois considérée comme un problème uniquement pour les pays à revenu élevé, il y a eu une augmentation considérable de la proportion de personnes originaires de pays à revenu faible ou intermédiaire qui sont considérées comme étant en surpoids ou obèses (en particulier dans les zones urbaines où les gens sont plus tendance à la sédentarité). Le problème de la malnutrition est devenu plus complexe car l’obésité et les carences en micronutriments peuvent aller et vont de pair.
La nutrition est l’apport alimentaire, considéré par rapport aux besoins alimentaires de l’organisme. Une bonne nutrition, c’est-à-dire une alimentation adéquate et équilibrée associée à une activité physique régulière, est la pierre angulaire d’une bonne santé. Les recommandations spécifiques pour une alimentation saine incluent : manger plus de fruits, de légumes, de noix et de céréales ; réduire le sel, le sucre et les graisses. Une mauvaise nutrition peut entraîner une diminution de l’immunité, une sensibilité accrue aux maladies et un développement physique et mental altéré. En effet, dans l’UE, six des sept principaux facteurs de risque de décès prématuré – tension artérielle, cholestérol, poids, consommation insuffisante de fruits et légumes, inactivité physique et abus d’alcool – peuvent, au moins en partie, être liés à la façon dont nous mangeons. , boire et faire de l’exercice.
En mars 2007, la Commission européenne a établi une stratégie communautaire cohérente et globale pour traiter les problèmes de surpoids et d’obésité, en adoptant le livre blanc Stratégie pour l’Europe sur les problèmes de santé liés à la nutrition, au surpoids et à l’obésité (COM(2007) 279 final). en se concentrant sur les actions pouvant être entreprises aux niveaux local, régional, national et européen pour réduire les risques associés à une mauvaise alimentation et à un exercice physique limité, tout en s’attaquant au problème des inégalités entre les États membres. Un plan d’action sur l’obésité infantile a été approuvé en 2014 par les membres du groupe de haut niveau sur la nutrition et l’activité physique (avec une réserve par les Pays-Bas). La même année, les conclusions du Conseil sur la nutrition et l’activité physique ont été publiées.
Des détails supplémentaires sur les dernières initiatives de l’UE en matière de nutrition et d’activité physique visant à la promotion et à la prévention des maladies sont disponibles ici.
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