[Inflammatory smears in cervicovaginal cytology. A finding meaning infection?]
Introduction:
Les changements inflammatoires sont des découvertes relativement fréquentes dans les frottis cervicaux et sont généralement considérés comme une conséquence d’une infection génitale. Cependant, les signes cliniques d’infection sont souvent absents et il n’existe pas de consensus sur la prise en charge de ces patients. L’objectif de cette étude était d’évaluer si oui ou non les frottis inflammatoires sont exclusivement une conséquence d’une infection génitale. À cette fin, la prévalence de l’infection génitale dans un groupe de femmes avec des cellules inflammatoires dans le frottis cervical et un groupe témoin avec des frottis normaux a été comparée.
Matériel et méthodes:
Soixante-deux femmes régulièrement menstruées âgées de 17 à 48 ans, fréquentant le secteur ambulatoire de gynécologie de l’hôpital S. João, ont été évaluées de manière prospective. Les frottis cervicaux ont été analysés par le même cytologiste qui a choisi 10 cellules inflammatoires par champ de puissance élevée (400x) comme valeur seuil de normalité. L’infection par Candida spp., Trichomonas vaginalis, Neisseria gonorrhoeae, Mycoplasma hominis, Ureaplasma urealyticum, Chlamydia trachomatis et la vaginose bactérienne a été étudiée. L’infection par le virus du papillome humain a été évaluée par colposcopie et biopsie des résultats colposcopiques anormaux.
Résultats:
Trente-quatre femmes et des cellules inflammatoires sur leur frottis cervical et 15 d’entre elles (44%) avaient une infection génitale. Sur les 28 femmes avec des frottis normaux, 12 (43%) avaient une infection génitale. Aucune différence statistiquement significative dans la prévalence de l’infection n’a été trouvée entre les deux groupes.
Conclusion :
Nos résultats suggèrent que la présence de cellules inflammatoires dans les frottis cervicaux n’est pas nécessairement due à une infection et que d’autres causes peuvent être responsables de leur apparition.
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