Kiné : la méthode Mézières efficace contre le mal de dos
Cette physiothérapie soulage les symptômes par des massages et des mises en mouvements.
Commenter ? Avec gymnastique médicale, exercices de musculation, étirements, assouplissements et manipulations, la kinésithérapie remuscle le dos et vous apprend à le préserver. C’est reconnu comme : une profession de santé paramédicale.
C’est fait par qui ? Par des titulaires du diplôme d’état (DE) de masseur-kinésithérapeute.
Pour qui ? Pour tous, après diagnostic médical et prescription par un médecin. Lumbago, lombalgie, blocages cervicaux, blocages lombaires, sciatique : les séances de kiné évitent l’immobilisation et reconditionnent à l’effort.
L’idéal pour : les lombalgies récidivantes et chroniques. La prise en charge par un masseur-kinésithérapeute se révèle essentielle pour prévenir les chutes et empêcher durablement le mal de dos de s’installer.
Efficacité : son intérêt dans cette indication est reconnu par la Haute Autorité de santé.
Prix : entre 16 et 25 € en moyenne. Pris en charge par l’Assurance-maladie à 60 %, quand les séances sont prescrites par un médecin.
La kiné « Méziériste » : qu’est-ce que c’est ?
La méthode, fondée par Françoise Mézières en 1947, s’oppose à la notion classique de musculation. « Le problème vient non pas de muscles trop faibles, mais trop contractés », explique Frédéric Sider, kinésithérapeute et responsable pédagogique de l’Association méziériste internationale de kinésithérapie.
La musculature du dos forme une chaîne « myofasciale postérieure » dont chaque muscle constitue un maillon. Quand cette chaîne musculaire se raccourcit, elle déforme le squelette et génère des douleurs. Il s’agit alors de détendre les muscles contractés, trop raides et courts, pour les allonger et leur redonner de l’élasticité. L’action est globale. La méthode intègre les phénomènes de compensation : le problème concerne un endroit du corps et se répercute à un autre, plus ou moins éloigné.
Commenter ? Les séances reposent sur des postures d’étirements, en alternance avec des massages, un travail de conscience corporelle (proprioception) et des exercices de détente respiratoire. « La dernière compensation, quand on a mal, c’est le blocage de la respiration », note Frédéric Sider. Chacune dure trois quarts d’heure : les exercices interviennent après un examen rigoureux.
C’est fait par qui ? Des kinésithérapeutes DE ayant suivi une formation spécifique répartie en cinq cycles sur deux ans. Pour trouver un praticien : www.mezieres.eu.
Pour qui ? Pour tous sauf les jeunes enfants, moins coopératifs, et en l’absence de maladie infectieuse, trauma, cancer, pathologie inflammatoire. Il faut cependant être capable de s’engager dans un processus long : 20 séances au minimum.
L’idéal pour : le mal de dos Améliorant par des tensions nerveuses et des contractures.
Efficacité : il n’y a pas de travaux scientifiques, mais deux thèses de médecine. « Force est de lui reconnaître certains succès chez des patients que rien d’autre n’avait soulagés », témoigne le Dr Jean-Yves Maigne, rhumatologue (Docteur, j’ai mal au dos, éditions Solar, 18,90 €).
Prix : entre 35 et 50 € environ la séance, remboursée si elle est prescrite par un médecin.
Remboursement en danger
Alain Bergeau, président de la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes-rééducateurs, pousse un coup de gueule : « Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale prévoit des référentiels économiques fixant le nombre de séances remboursées pour une pathologie donnée.
Nous refusons ce système où le médecin et le masseur-kinésithérapeute ne pourraient plus choisir, après un bilan, le nombre de séances nécessaires pour chaque patient et prises en charge par l’Assurance-maladie. Il serait bien plus intéressant de faire plus de prévention. Aujourd’hui, on soigne le patient, puis on le lâche dans la nature ! Il n’y a pas de suivi. »
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