[Paracetamol in the treatment of osteoarthritis pain]
L’arthrose (OA) est la maladie articulaire la plus courante et l’arthrose du genou, en particulier, est la principale cause d’invalidité chronique chez les personnes de plus de 65 ans. Étant donné que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) améliorent les symptômes chez de nombreux patients atteints d’arthrose, il est largement admis que la douleur arthrosique est due à une inflammation synoviale. Cependant, la douleur arthrosique peut également provenir de l’os sous-chondral, des ligaments de la capsule articulaire, des tendons, des enthèses et des spasmes musculaires périarticulaires. Chez de nombreux patients, le soulagement de la douleur liée à l’arthrose et la satisfaction globale à l’égard du traitement peuvent être aussi importants avec le paracétamol (acétaminophène [APAP]) comme avec un AINS. Les AINS épargneurs de la cyclo-oxygénase (COX)-1 (coxibs) ne sont pas plus efficaces dans le traitement de la douleur arthrosique que les AINS non sélectifs et, bien qu’ils puissent réduire considérablement le risque d’effets indésirables graves liés aux ulcères gastro-intestinaux (GI) et complications ulcéreuses, leur effet gastroprotecteur peut être diminué par l’administration concomitante d’aspirine à faible dose. De plus, ils peuvent augmenter le risque d’infarctus du myocarde chez les personnes prédisposées. Étant donné que les coxibs n’inhibent pas l’agrégation plaquettaire, si une prophylaxie contre la maladie thromboembolique est nécessaire chez les patients traités par un inhibiteur sélectif de la COX-2, l’aspirine à faible dose doit être utilisée en association avec le coxib. De plus, les AINS non sélectifs et les coxibs peuvent avoir des effets indésirables sur les reins, la cicatrisation des fractures et l’homéostasie hydrosodée. Cet article discute du positionnement relatif de l’APAP, des AINS et des coxibs dans la prise en charge de l’arthrose, sur la base de considérations de tolérance, d’efficacité et de coûts.
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