principe et bienfaits de cette thérapie manuelle

principe et bienfaits de cette thérapie manuelle

L’étiopathie est une méthode qui utilise exclusivement des techniques manuelles pour traiter les dysfonctionnements de l’organisme. Quels sont les bienfaits de l’éthiopathie ? Quelle est la différence entre un ostéopathe et un éthiopathe ? Comment se déroule une séance d’étiopathie ?

Origine de l’étiopathie

Créée en 1963 par le Français Christian Trédaniel, l’étiopathie désigne une méthode de raisonnement visant à déterminer les causes d’un problème de santé et à les supprimer en agissant sur elles. Ses techniques d’intervention sont exclusivement manuelles. Le terme « étiopathie » vient du grec aïtia (« cause ») et pathos (« ce qui affecte le corps »).

L’étiopathie s’inscrit dans la longue tradition des thérapies manuelles. Aussi loin que l’on puisse remonter aux origines, d’Asklépios à Ambroise Paré, on trouve encore des traces de ces techniques indispensables au bon maintien de l’organisme dans ses fonctions naturelles.

Les travaux de Christian Trédaniel ont abouti à la rédaction, en 1979, des Principes Fondamentaux de la Médecine Etiopathique, ouvrage de référence qui a fait l’objet de plusieurs éditions revues et corrigées par le fondateur lui-même.

Les étiopathes qui s’engagent à respecter les règles déontologiques mises en place par la profession sont inscrits au Registre National des étiopathes (RNE). Depuis 1986, le RNE adresse une liste annuelle de ses praticiens au Ministère de la Santé.

Principe de l’étiopathie

L’étiopathie est avant tout une méthode de raisonnement, d’analyse et de compréhension des phénomènes pathologiques : elle permet d’identifier les causes des dysfonctionnements du corps humain et d’en éliminer la plupart par des techniques exclusivement manuelles.

Le corps est considéré comme mécanique, certes complexe et abouti, mais qui parfois tombe en panne. L’étiopathe est « l’ingénieur mécanicien » du corps humain, qu’il étudie en profondeur afin de trouver l’origine réelle de la panne, c’est-à-dire sa cause, sans la confondre avec ses effets.

L’étiopathie cherche ainsi à déterminer les causes primaires à l’origine des symptômes affectant le patient. En identifiant ces lésions, l’étiopathe remonte à l’origine du problème, le traite, et supprime définitivement ses effets. Elle dispose de techniques manuelles précises, héritées des gestes ancestraux de la réfutation, mais revisitées à la lumière des données anatomiques les plus récentes. Il agit directement sur les organes.

L’étiopathie est une méthode de traitement qui combine l’analyse scientifique des phénomènes pathologiques et l’action manuelle sur les structures du corps humain, afin de normaliser leurs relations et leurs fonctions.

Quels sont les bienfaits de l’étiopathie ?

Le champ de compétence de l’étiopathe est très large et couvre un grand nombre d’affections. Par des techniques manuelles articulaires, viscérales ou circulatoires, l’étiopathie permet de remonter à la cause des symptômes pour les traiter.

C’est une pratique qui a de bons résultats chez les enfants et surtout pour soulager les otites. Par différentes techniques manuelles, l’étiopathe rétablit le drainage de l’oreille moyenne et normalise la circulation de la sphère ORL. Cinq à sept séances sont nécessaires pour obtenir une guérison totale.

L’étiopathie est également efficace pour surmonter tous les problèmes traumatiques tels que les entorses, mais aussi les douleurs lombaires, dorsales et cervicales sont également fréquentes chez les athlètes. Le problème qui est rapidement traité peut être résolu en quelques séances seulement. Surtout chez les coureurs, l’étiopathie peut traiter l’aménorrhée.

L’étiopathie soulage également d’autres maux;

• les applications classiques sur l’appareil vertébral et locomoteur, par exemple, syndrome du canal carpien, périarthrite, cervicalgie, dorsalgie, lombalgie, névralgie cervico-brachiale, névralgie sciatique, névralgie crurale… ;
• foulures, entorses, luxations.

L’étiopathe apporte également des solutions aux problèmes posés par :

• Troubles ORL : conjonctivite, sinusite, otite, rhinite, certaines allergies respiratoires ;
• Troubles du système respiratoire : asthme, bronchite ;
• Troubles gastro-entérologiques : certaines formes d’hépatite, constipation, diarrhée, ballonnements, colite, aigreur, reflux gastrique, aérophagie ;
• Troubles généraux : certaines formes de dépression, d’anxiété ou d’insomnie ;
• Troubles gynécologiques et urinaires : infertilité, cystite, incontinence, troubles du cycle ou rapports sexuels douloureux, troubles liés à la ménopause, descente d’organes ;
• En obstétrique : nausées, vomissements, repositionnement du fœtus.

Quelle est la différence entre un ostéopathe et un étiopathe ?

L’étiopathie et l’ostéopathie sont des professions bien distinctes. S’il existe une certaine proximité avec l’ostéopathie, l’étiopathie se distingue par la partie invisible de sa méthode, à savoir le diagnostic étiopathique, et par son champ d’action beaucoup plus large.

En ce qui concerne la formation, l’étiopathe suit une formation de 6 ans dans l’une des quatre écoles agréées par l’Institut international d’étiopathie. Le cursus allie apprentissage théorique et pratique. Tout au long des six années de formation, les étudiants sont en stage pratique chez des étiopathes, et dans des cliniques d’étiopathie.

Un ostéopathe est formé dans l’une des 70 écoles françaises d’ostéopathie. Selon les écoles, le programme de formation varie et peut durer de quelques mois à 5 ans.

L’approche prudente est également différente. L’étiopathie s’appuie sur les symptômes du patient afin d’établir des liens de causalité basés sur l’anatomie, la physiologie et la clinique. Dans l’étiopathie, l’étape majeure est la recherche causale, la manipulation est son but. La prise en charge est uniquement mécanique, il appartient au praticien de rétablir une mobilité correcte des systèmes articulaire et viscéral.

En ostéopathie, les praticiens pratiquent l’énergétique, la fasciathérapie, la crânienne. Son analyse est basée sur la totalité du patient.

Comment se pratique l’étiopathie ?

La consultation d’étiopathie se déroule en deux parties : l’analyse clinique étiopathique et le traitement.

La méthode étiopathique repose sur des lois, établies de longue date et unanimement validées par la communauté scientifique : interrelations physiologiques, processus neurologiques, hormonaux…

En règle générale, deux à six interventions suffisent pour traiter des affections courantes. Le traitement est long en cas de maladie chronique. Le traitement étiopathique ne nécessite pas de consultation d’entretien.

Contre-indications à l’étiopathie

Il ne s’agit pas à proprement parler de contre-indications, mais de domaines dans lesquels l’étiopathie n’intervient pas.

L’étiopathie n’agit pas en cas d’atteinte majeure (cancer, tumeur…), dans les indications chirurgicales impératives ainsi que dans les invasions microbiennes sévères.

Si l’étiopathie utilise des techniques de manipulations manuelles douces pour traiter de nombreuses aides du quotidien, elle ne peut se substituer à la chirurgie ou au traitement médicamenteux lorsqu’ils sont indispensables. Dans un tel cas, l’étiopathe redirige immédiatement son patient vers le médecin compétent.

Comment se déroule une séance d’étiothérapie ?

Le raisonnement étiopathique procède d’une démarche logique et ordonnée :

• recueil des faits exprimés par le patient au moyen d’un interrogatoire rigoureux (symptômes ressentis, gêne fonctionnelle, limitations de mouvement ressenties…) ;
• élaboration du diagnostic étiopathique : raisonnement logique basé sur les éléments recueillis afin de comprendre les causes réelles, et d’évaluer leur éventuelle résolution par l’intervention étiopathique ;
• confirmation du diagnostic par un examen clinique approfondi si nécessaire ;
• évaluation du degré d’évolutivité, c’est-à-dire de la gravité ou de l’urgence de la situation exposée.

Le diagnostic étiopathique conduit aux gestes thérapeutiques les plus appropriés pour réduire les lésions observées. A la suite d’une consultation, le praticien donne généralement des conseils au patient afin de pérenniser les bénéfices acquis lors de la séance.

Le traitement proposé à chaque patient est donc personnalisé en fonction de sa pathologie et de ses propres particularités. Le praticien agit exclusivement manuellement, sans instruments ni appareils d’aucune sorte.

L’étiopathe intervient par des mobilisations articulaires non opérées ou des techniques tissulaires spécifiques visant les différents systèmes impliqués dans l’état du patient.

Ces gestes spécifiques s’adressent aussi bien aux structures musculo-squelettiques qu’aux viscères digestifs, génito-urinaires ou respiratoires. Ils permettent la restauration des fonctions des structures perturbées et sont suivis d’une amélioration rapide de l’état du patient.

Comment choisir son étiopathe ?

Les succès de l’étiopathie incitent certaines personnes à revendiquer le titre d’étiopathie sans en avoir la compétence. Pour éviter toute confusion, il est indispensable de se renseigner au préalable.

En France, l’enseignement de l’étiopathie est exclusivement dispensé dans quatre facultés libres : Paris, Rennes, Toulouse et Lyon. Plusieurs professionnels de santé (étiopathes mais aussi anatomistes, radiologues, urgentistes, chirurgiens, anesthésistes, biologistes, etc.) veillent à la bonne acquisition des connaissances théoriques et pratiques tout au long des six années de formation.

Etiopathie a mis en place des structures professionnelles, lui permettant de contrôler que les règles rigoureuses établies sont bien respectées. Par ailleurs, face à l’augmentation du nombre d’étiopathes, le Registre national des étiopathes (RNE) a mis en place une commission permanente chargée du contrôle professionnel des installations. Il discipline et contrôle le respect des règles éthiques et déontologiques de la profession.